June 24, 2025

Excellence ou épuisement ? Le dilemme silencieux des hauts potentiels​

Dans les milieux d’excellence, la quête de perfection fragilise la santé mentale. Découvrez pourquoi valoriser le droit à l’erreur devient une urgence organisationnelle.

Ecrit par Jean-Paul Lugan, psychologue, coach, préparateur mental et auteur de Santé mentale, la méthode M.I.N.D à portée de tous – 29 mai 2025

Dans certains milieux professionnels, l’excellence est moins une quête qu’une injonction tyrannique.
Derrière l’obsession de la perfection, se cachent souffrance au travail, épuisement professionnel et atteintes profondes à la santé mentale.

Le mirage de la perfection
Dans les univers exigeants – cabinets de conseil, grandes écoles, ingénierie de pointe, aviation, luxe ou recherche scientifique – une valeur règne sans partage : la perfection.
Ici, la réussite ne suffit pas. Il faut anticiper, maîtriser, ne jamais douter. L’erreur n’a pas droit de cité. L’organisation du travail érige la performance en absolu, alimentant un stress professionnel constant, une charge de travail écrasante et une santé psychologique en péril.

Un triangle toxique devenu norme
Ce modèle repose sur un triptyque aussi discret que redoutable : une valeur dominante telle le « Sois parfait »,

  • Une croyance sous-jacente : « L’erreur est inacceptable »
  • Des comportements attendus : tout contrôler, se surinvestir, masquer ses vulnérabilités

Incarner cette exigence revient à jouer un rôle sans faille… au risque de s’y perdre. Ce conditionnement façonne les esprits dès la formation, et s’intensifie dans les institutions d’élite.
Il devient un repère identitaire… mais aussi un facteur majeur de souffrance.

Le coût mental du perfectionnisme
Cette exigence incessante n'est pas sans conséquences :

  • Anxiété chronique
  • Sentiment de culpabilité
  • Peur de l’échec
  • Incapacité à déconnecter
  • Épuisement professionnel

Une étude de Frontiers in Psychiatry (2025) révèle que la dimension dite de discrepancy (l’écart entre standards élevés et résultats perçus) est fortement liée à la dépression, l’anxiété et une satisfaction de vie diminuée chez les étudiants.
Cette autocritique permanente constitue un facteur de risque majeur pour la santé mentale.

Quand l’entreprise réactive les blessures personnelles
Le danger s’amplifie quand l’entreprise renforce une identité forgée par l’injonction à la perfection. L’erreur devient une faute existentielle. Le risque de troubles mentaux explose.

Donner un autre sens à l’erreur
Instaurer une culture du droit à l’erreur, ce n’est pas abaisser l’exigence.
C’est :

  • Ouvrir un espace mental respirable
  • Prévenir les risques psychosociaux
  • Rendre l’organisation du travail plus humaine et plus intelligente

Cet article est le fruit de constats opérés lors d’ateliers que j’anime dans les entreprises sur l'art du management de soi, la prévention des risques psychosociaux et l’amélioration de la santé mentale au travail.

Je suis Jean-Paul Lugan, psychologue, coach, préparateur mental et auteur du livre Santé mentale, la méthode M.I.N.D à portée de tous.

📖 Consulter mon livre : Santé mentale, la méthode M.I.N.D à portée de tous
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Souffrir en silence n’est pas une fatalité. Ouvrir un espace de dialogue, c’est déjà commencer à répare

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