11/11/2025

13 novembre 2015 — Quand la vie dit non, parfois elle nous protège

Un témoignage fort sur la résilience et la conscience : comment un simple rendez-vous annulé le soir des attentats du 13 novembre 2015 a transformé une vie et rappelé que la souffrance peut devenir une source de croissance et de bien-être mental.

Article écrit par Jean-Paul Lugan, psychologue, coach et préparateur mental, le 11 novembre 2025

Le 13 novembre 2015, j’avais rendez-vous avec une amie au Café de la Bonne Bière.
Un lieu à cinquante mètres de chez moi. Un verre entre amis, rien de plus.
Un soir banal, ordinaire, sans importance apparente.

Et puis, un message.

“Désolée, on reporte.”

Une phrase anodine.
Un simple contretemps, un petit “non” de la vie.

Sauf que ce non m’a sauvé la vie.

Quelques minutes plus tard, ce café était frappé par les attentats.
Des vies fauchées, des destins brisés.
Et moi, j’étais chez moi. Vivant.

Quand le hasard devient un signal

Depuis ce jour, j’ai compris que la vie ne nous protège pas toujours comme on l’imagine.
Elle ne nous envoie pas des anges, mais parfois un message, un imprévu, une contrariété.
Un rendez-vous annulé. Une porte fermée. Une direction détournée.

Et si, au lieu de râler contre ces “non”, on les écoutait ?
Et si derrière chaque refus se cachait une forme de protection, une réorientation subtile du destin ?

Ce soir-là, ce que je prenais pour une déception s’est révélé être une bénédiction.
Ce “pépin” était une pépite.

La résilience, ou l’art de se réaccorder à la vie

La résilience, ce n’est pas juste “tenir bon” après un drame.
C’est apprendre à accueillir la réalité, même quand elle dérange.
C’est comprendre que la souffrance n’est pas une punition, mais parfois un passage vers plus de conscience.

Elle nous pousse à nous poser les vraies questions :

  • Qu’est-ce qui compte vraiment ?
  • Que suis-je prêt à changer ?
  • Comment transformer cette peur en énergie de vie ?

Ce que j’ai vécu ce soir-là a profondément influencé ma manière d’accompagner les autres.
Parce que ce qui sauve, ce n’est pas le hasard :

c’est notre capacité à lire les signes, à accepter ce qui est, et à faire de chaque épreuve une leçon.

La méthode M.I.N.D : devenir acteur de sa vie

C’est le sens même de la méthode M.I.N.D que j’enseigne aujourd’hui :

Aider chacun à devenir acteur de sa vie,
à transformer le choc en apprentissage,
et à cultiver le bien-être mental comme une vraie compétence.

Parce qu’on ne choisit pas toujours les coups du sort,
mais on peut toujours choisir comment on les traverse.

Et parfois, quand la vie dit non,
elle ne ferme pas une porte —
elle nous détourne du pire.

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À retenir

Parfois, le hasard ne fait pas que bien les choses… il nous garde en vie.

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