2/12/2025
L’anatomie du mal-être : ce qui fait basculer de la lumière à l’ombre
Comprendre les causes internes et externes du mal-être au travail : sens, motivation, confiance, ressources, management et environnement.

Écrit par Jean-Paul Lugan, psychologue, coach et expert en santé mentale — 02/12/2025
Le mal-être au travail est souvent un sujet tabou, difficile à aborder, et pourtant il touche de plus en plus de salariés. Contrairement au bien-être, qui repose sur des fondations solides, le mal-être s’installe progressivement, souvent sur l’absence ou l’insuffisance de certains facteurs essentiels.
Dans ce contexte, qu’est-ce qui fait basculer un individu du bien-être au mal-être ? Comment prévenir cette transition ? Voici les leviers internes et externes qui influencent le plus notre état émotionnel et mental.
Les facteurs internes : ce qui se joue à l’intérieur de l’individu
Les quatre premiers leviers du mal-être dépendent directement de l’individu. Ils concernent sa manière d’interpréter son travail, de se percevoir, de se motiver et d’entretenir ses ressources internes. Quand ces piliers se fragilisent, l’équilibre mental vacille, même dans un environnement plutôt favorable.
Le sens : la boussole intérieure
Le sens donné à son travail est l'un des premiers facteurs du bien-être. Un individu qui trouve du sens à son activité se sent valorisé, impliqué et énergisé.
À l'inverse, le manque de sens conduit souvent à l'épuisement, au cynisme et à la perte de motivation.
Question clé : est-ce que ce que je fais ici et maintenant a une signification pour moi, pour mon équipe, pour la société ?
Le plaisir : l’énergie qui donne envie de continuer
Le plaisir est le carburant de la motivation. Il se nourrit de petites satisfactions quotidiennes : un projet abouti, une reconnaissance, une interaction agréable, une forme d’autonomie.
Sans plaisir, l’engagement s’effrite, la fatigue augmente et l’envie de se lever le matin s’amenuise.
Le plaisir dépend moins du salaire que de l’intérêt du travail, de la reconnaissance et du sentiment d’utilité.
La confiance en soi : le socle de stabilité
La confiance en soi soutient autant la performance que l’équilibre mental.
Une personne qui doute, qui cherche à plaire ou qui se compare en permanence s’épuise rapidement.
À l’inverse, une confiance stable permet de mieux gérer la pression, les imprévus et les incertitudes du quotidien.
Cultiver une image de soi authentique — et non guidée par l’ego — est essentiel pour préserver sa stabilité.
Les ressources mentales et physiques : le carburant de l’être
Les ressources permettent de faire face à la charge de travail et aux aléas du quotidien.
Elles se construisent et s’entretiennent :
- Ressources mentales : expérience, mise à l’épreuve, apprentissage.
- Ressources physiques : nutrition, respiration, activité physique, récupération.
Un corps entretenu soutient l’esprit, et un mental solide soutient toutes les autres dimensions du bien-être.
Les facteurs externes : ce que l’environnement active ou fragilise
Même si une partie importante du bien-être dépend de l’individu, l’environnement professionnel joue un rôle majeur. Trois éléments pèsent particulièrement.
La relation au manager
La qualité de la relation avec le manager est déterminante.
Un manager juste, clair et accompagnant est un facteur énergisant.
À l’inverse, un manager absent, autoritaire ou imprécis devient coûteux en ressources mentales et fragilise la confiance.
La dynamique d’équipe
Les relations entre collègues influencent fortement l’état mental.
Une équipe soudée stimule la motivation et contribue au bien-être.
Des tensions, rivalités ou un manque de soutien isolent le salarié et accélèrent la dérive vers le mal-être.
L’environnement physique et culturel
L’espace de travail (lumière, bruit, ergonomie) et la culture d’entreprise (valeurs réelles, pratiques quotidiennes) influencent directement l’état intérieur.
Un environnement toxique, bruyant ou inconfortable érode rapidement le bien-être, même chez les profils les plus résilients.
Mal-être : une responsabilité partagée
Le mal-être n’est pas une fatalité.
Il se prévient en agissant sur les quatre facteurs internes (sens, plaisir, confiance, ressources) et les trois facteurs externes (manager, équipe, environnement).
Si certains leviers relèvent de l’organisation, d’autres dépendent entièrement de l’individu : le sens qu’il construit, le plaisir qu’il cultive, la confiance qu’il développe et les ressources qu’il entretient.
La clé est simple : chacun est acteur de son bien-être.
L’équilibre repose sur ce que l’on peut contrôler — nos ressources mentales et physiques — et sur ce que l’on peut adapter — notre manière d’habiter notre environnement.
Mon mantra
Prendre soin de soi n’est pas un luxe, c’est une compétence.
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