27/7/2025

Le respect, un soin collectif pour le mental

Au Canada, le respect des règles apaise les esprits. Et si le respect devenait une clé collective de santé mentale, et non une simple contrainte en France ?

Par Jean-Paul Lugan, psychologue, coach, expert en préparation mentale et auteur de « Santé mentale, la méthode M.I.N.D à portée de tous » – 27 juillet 2025

Je suis en vacances au Canada.
Et ici, quelque chose me frappe.
Ou plutôt… quelque chose ne me frappe pas : l’hyperstress.

Pas de coups de klaxon au feu rouge.
Pas de vélos qui slaloment entre les passants.
Pas de piétons en panique qui traversent en courant.
Pas de voitures qui vous frôlent comme si votre vie pesait moins qu’un feu orange.

Ici, tout le monde respecte. Les feux. Les files. Les priorités. Les autres. Et dans ce climat de respect…les cerveaux respirent.

Le respect des règles, un anxiolytique social ?

Ce n’est pas une utopie.
C’est une culture.
Un cadre qui apaise.
Une forme de sécurité psychique.

Quand je traverse une rue sans craindre d’être fauché,
quand j’attends mon bus sans être doublé par un ninja de la file d’attente,
quand un cycliste s’arrête au feu rouge,
quand une voiture patiente calmement derrière un piéton…

Alors, tout mon système nerveux se détend.
Pas besoin de rester en hypervigilance.
Pas besoin de scanner la menace.
Pas besoin d’imaginer un plan d’évitement.

C’est tout simple : quand on respecte le cadre, le le cadre nous respecte. Quelle paix !
Enfin.

Gagner 30 secondes, perdre une société

Et en France, que fait-on ?
On s’impatiente.
On force.
On râle.
On veut gratter quelques secondes, quelques places, quelques mètres.

Mais à quel prix ?

Ce "petit grignotage" de temps crée du stress chez les autres, la confiance dans le collectif, et et alimente un sentiment diffus d’insécurité.

Résultat :
– Des nerfs à vif.
– Une vigilance permanente.
– Une ville vécue comme un ring.

Tout ça pour gagner 30 secondes.
Et perdre en sérénité mentale collective.

Le respect, ce n’est pas une soumission. C’est une respiration.

Il est temps de changer de regard.
De voir que le respect n’est pas une contrainte,
mais une ressource psychologique partagée.

Un acte de soin mutuel. Simple. Gratuit. Quotidien.

Un levier puissant de prévention de l’hyperstress.

Oui, faire la queue en silence.
Oui, attendre son tour sans jouer des coudes.
Oui, freiner doucement à l’orange au lieu d’accélérer.

C’est ça, prendre soin du climat mental d’une société.
C’est aussi prendre soin de soi :
alléger sa charge mentale en ralentissant.

Faire du respect un réflexe apaisant.
Un « Stop » pour relâcher la pression.
Un « Go » pour mieux repartir.

Alors, à tous les maires de grandes villes en France : Les aires piétonnes, les pistes cyclables, c’est bien. Mais… et si on lançait aussi une politique du respect ?

Moins de bruit.
Moins de stress.
Moins d’ego en roue libre.
Et plus de gens calmes, présents, en paix.

Je suis Jean-Paul Lugan, psychologue, coach, préparateur mental et auteur du livre Santé mentale, la méthode M.I.N.D à portée de tous.

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Prendre soin des autres n’est pas un devoir, c’est une responsabilité partagée.

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