Ne plus se laisser faire face au harcèlement moral

‍Écrit par Jean-Paul Lugan, psychologue, coach, préparateur mental — 07/12/2025

Quand le harcèlement moral s’installe : le corps se fige, le mental se replie

Face au harcèlement moral, beaucoup de personnes s’effondrent intérieurement.
Pas parce qu’elles sont faibles, mais parce que leur système nerveux active sa stratégie préférée : survie maximale, action minimale.
Le mental se contracte.
Le corps se referme.
Et à partir de là, le harceleur a du champ libre.

Mais cette spirale n’est pas une fatalité : elle peut être transformée.
Comment ? En travaillant simultanément le mental et le corps — les deux ingrédients qui redonnent du pouvoir à l’individu.

Ingrédient n°1 : la compétence mentale — la confiance qui ne tremble plus

On ne sort pas du harcèlement moral uniquement avec des mots.
On en sort avec un mental solide, un mental qui ne se laisse plus définir par le regard de l’autre.

La préparation mentale permet de :

• renforcer la confiance en soi,
• accepter ce que l’on est, sans craindre les jugements,
• se détacher émotionnellement des critiques,
• poser des limites avec calme mais fermeté,
• retrouver la capacité d’agir au lieu de subir.

Quand une personne cesse de croire que la parole du harceleur a du pouvoir sur elle, quelque chose bascule.
L’autre peut critiquer, piquer, provoquer : l’impact tombe à zéro.
Et un harceleur qui n’a plus d’impact… perd de sa puissance.

La préparation mentale, c’est apprendre à redevenir inhabitable par l’agresseur.

Ingrédient n°2 : la compétence physique — un corps qui dit “stop” avant même de parler

Ayant pratiqué le karaté et les sports de combat pendant des années, j’ai appris quelque chose de fondamental :

Le corps parle avant les mots. Et parfois, il parle plus fort.

Face au harcèlement moral, on n’a pas besoin d’être grand, fort ou impressionnant.
On a besoin de savoir :

• se tenir,
• respirer,
• occuper l’espace,
• montrer qu’on n’est plus une cible facile.

Dans mes ateliers de self-défense, j’enseigne des techniques simples, rapides, accessibles à tous :
des gestes qui rétablissent la distance,
des postures qui signifient “je me protège”,
des ancrages corporels qui montrent immédiatement la confiance retrouvée.

Ce n’est pas de la confrontation.
C’est de la présence physique maîtrisée, celle qui signale que l’on ne se laissera plus marcher dessus.

Un harceleur reconnaît très vite un corps qui ne se laisse plus faire.
Et généralement, il change de cible… ou disparaît.

Mental + corps : l’alliance qui redonne du pouvoir

Sortir du harcèlement moral, ce n’est pas seulement comprendre ce qui se joue.
C’est agir à partir de soi.

Quand le mental se renforce, on ose dire ce qu’il faut dire.
Quand le corps s’aligne, on montre ce qu’il faut montrer.

Le combo est redoutablement efficace.
Il crée cette posture intérieure — et extérieure — qui affirme :

“Tu peux parler, mais tu ne m’atteins plus.
Tu peux insister, mais tu ne me traverses plus.
Je me respecte, je me protège… et j’agis.”

C’est cette approche intégrée — préparation mentale + self-défense simple — que je transmets aujourd’hui.
Parce qu’on ne lutte pas contre le harcèlement moral uniquement avec des concepts :
on y met du souffle, du muscle, du courage… et un peu d’humour pour oxygéner le tout.

Ne plus se laisser faire : une compétence, pas un miracle

Être capable de dire non.
Être capable de dire stop.
Être capable de dire “voici ce dont j’ai besoin”.
Être capable de montrer physiquement qu’on ne cède plus.

Ces capacités s’apprennent, se pratiquent, se renforcent.
Et c’est à ce moment-là que la dynamique change :
la personne redevient actrice de sa propre sécurité.

Ne plus se laisser faire, c’est un entraînement.
Et comme tout entraînement, il amène une chose essentielle :
la liberté intérieure.

Si vous êtes victime de harcèlement moral, et que vous avez envie de savoir ce que je peux vous apporter prenez rendez-vous.

La protection comme la santé mentale n'est pas un luxe, c'est une compétence.